Avec cette novella qui se dévore autant qu’elle nous dévore, Cassandra Khaw se joue des codes avec brio, dévoilant les monstres cachés sous la peau, sous les mots, derrière les portes closes.
Premier roman publié de Sacha Morage, La Voix de la Vengeance est une claire réussite. Un livre plein de colère qui confronte une femme à un traumatisme insurmontable, et à l’injustice d’une société dans laquelle elle ne peut être que perdante ou résignée. De la fantasy sombre qui vient bousculer vos certitudes morales avec plus de nuances…
Immersion terrifiante dans un programme dédié à la beauté des femmes, Re:Start explore sans complaisance les liens étroits entre les injonctions patriarcales et le capitalisme qui les transforme en profit. Katia Lanero Zamora signe un sans faute choc qui pourrait être aisément le meilleur épisode de Black Mirror que vous ne verrez jamais. Alors… Lisez-le…
Exploration en profondeur d’une fascinante cité lunaire, Célestopol 1922 et son univers steampunk se ballade joyeusement dans l’uchronie et à travers les genres. En treize récits, Emmanuel Chastellière nous emmène sous le dôme à la rencontres de ses habitants, et de leurs aspirations.
On ne m’empêchera pas de trouver le sursaut timide. Vingt-deux ans après les manifestations massives et spontanées qui ont suivi le passage du vieux Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002, la possible accession au pouvoir du même parti n’a déclenché qu’un souffle blasé. Le résultat de décennies de dépolitisation progressive de…
Être libre, ce n’est pas travailler, ni gagner de l’argent. Ce n’est pas être patron, ni le sien, ni celui des autres. Être libre ce n’est pas être en haut d’une pyramide bâtie pour asservir.
« Tu sais, iel est toujours revenu. » Sara lui sert l’infusion fumante dans un petit bol de céramique turquoise. Comme tous les dimanche, Yurgo prend le thé chez sa consoeur fée. Sara connaît Aroxenn depuis l’enfance.
Il a trouvé le journal de Sigrid dans une petite bibliothèque, des dizaines de carnets en cuir noir aux pages noircies d’une écriture nerveuse. Depuis quatre mois, c’est sa seule lecture.
« La liberté d’autrui étend la mienne à l’infini. » Yurgo baisse le livre qu’il tient entre les mains et regarde Aroxenn, étendu à ses côtés à l’ombre d’un chêne ardent. « C’est Bakounine ».