Des deux côtés du canon

J’avais perdu les mots.
J’ai écrit et tout rayé, probablement des dizaines de fois. Sur le papier. Le clavier m’est devenu insupportable, il fallait que j’écrive, oui, mais que j’écrive à la plume. Avec l’arme. Avec mon arme. Celle que j’ai choisie quand j’ai renoncé à commettre un vrai massacre. Quand j’ai décidé que le but de ma vie serait de montrer que la violence des mots est plus meurtrière que la violence des armes.