Sodome et Gomorrhe

Karnet Kritique d’Oskar

Critiques d’Oskar Kermann Cyrus, quand il se décide d’écrire sur ses lectures, c’est à dire pas souvent.

Lectures du printemps : la vie, la mort, le deuil

La vie, la mort, le deuil. L’amour. Figures imposées de la littérature, ces notions provoquent tous les questionnements. Le but de la vie ? Laisser une trace ? L’héritage ? La famille ? L’angoisse est permanente, sourde ou puissante selon la période de votre vie. Et justement, les héros de ces deux très beaux romans se voient à la croisée…
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Lectures du printemps : Les monstres

Prétextes, symboles, pirouettes, ressors narratifs, sujets régressifs, les monstres en littérature sont nombreux et divers. Que représentent-ils ? Quelle fascination exercent-ils sur nous ? De l’héritage des romans pulp à la résurrection de Cthulhu, des terribles Cénobites aux créatures de l’ombre, de la folie du désir aux lois Jim Crow, petit tour d’horizon des monstres en trois romans, trois livres…
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Lectures de l’Hiver : Afro-futurisme

En septembre dernier, un article de Literary Hub m’apprenait que l’autrice noire américaine de Science Fiction Octavia E. Butler avait enfin trouvé sa place dans la liste des best sellers du New York Times avec son roman La Parabole du semeur, presque 15 ans après sa mort prématurée à l’âge de 59 ans. Le même mois, en France, sortait Les…
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Lectures de l’Hiver : autrice, autrice, autrice

L’année 2020 aura été traversée par la mobilisation des femmes à travers le monde. De l’explosion de colère qui a suivi la remise d’un César complaisant à Polanski (malgré la polémique grandissante et l’incroyable médiocrité de son film), à l’explosion de joie qui a suivi le vote du Sénat argentin en faveur du droit à l’avortement libre et gratuit, de…
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Lectures du mois : Rentrée Littéraire

Ah, septembre. Quand on est un grand lecteur, on hésite entre ravissement et cauchemar. Tant de livres à lire, trop de livres à lire ? Comme chaque année, ce gros truc bien français de la rentrée littéraire malmène les libraires et surtout les livres, noyant sous un flot de publications souvent dispensables des romans indispensables. Je ne prétends pas avoir…
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Louise Erdrich – Le jeu des ombres

Mes chers amis. J’ai pensé que ça manquait vraiment de livres, par ici. Je veux dire: il est bien clair que c’est un blog littéraire, dans le sens où j’y consigne les pires de mes déviances dans des textes que personne ne lit, ou presque. Mais paradoxalement, j’écris assez rarement sur les déviances des autres. Et, bon, je parle de déviance parce que pour moi la littérature est par essence une déviance. Elle n’existe que pour empêcher le monde de tourner correctement, dans une trajectoire trop lisse, trop droite, trop parfaite. La littérature existe pour frapper. Et c’est donc pourquoi j’ai pris la résolution de faire part des mes lectures un peu plus souvent.

Stephen King: le fascisme sous le « Dôme »

Il est assez courant de penser Stephen King comme un simple écrivain divertissant. Tout juste lui accorde-t-on le génie nécessaire pour raconter de bonnes histoires d’horreur. Stephen King est pourtant un écrivain majeur de la littérature américaine, et ses livres ne s’arrêtent pas à la description talentueuse de phénomènes surnaturels, mais dessinent toujours une fresque sociale minutieuse, portée par des personnages profonds et complexes, fresque décrivant les rapports souvent compliqués entre classes et générations, les coulisses plus sombres du « rêve américain », et l’individualisme profondément ancré dans la culture américaine. Dôme, colossal roman de plus de 1000 pages, n’échappe pas à cette règle, mais est aussi et surtout une terrifiante chronique de la montée du fascisme.