Ça y est donc, jeune. Les vacances s’achèvent, tu en as bien profité, trémoussant tes bourrelets sur le plancher de danse du Quartz de Palavas. Je t’ai laissé, la dernière fois, la pipe à crack aux lèvres et Lily Allen te priant d’aller te faire foutre. Fallait pas le prendre autant au pied de la lettre… Maintenant, tu culpabilises et tu te dis que tu as été un vilain garçon.
Ça tombe bien que tu t’en rends compte parce que deux dames ont des choses à te dire. Laisse-moi t’introduire auprès de Client A et Client B, soit le groupe electro-pop fétichiste Client. Sur une musique stricte, boite à rythmes martiales et claviers pervers, elles te susurrent « I need someone to hurt ». Cherche toi-même que ça veut dire « Je cherche quelqu’un à qui faire mal ». Non, ce n’est pas qu’une image.
A écouter les albums de ce duo découvert par Andrew Fletcher, de Depeche Mode (rien moins, ça te calme), les allusions sexuelles sont assumées. De Pornography, en duo avec Carl Barât, à Overdrive avec Martin Gore, en passant par la ligne graphique et l’esthétique, tout renvoie à une sexualité affirmée et assumée au féminin. Ce qui ne veut pas dire « homosexuelle », petit con ! Pas plus que Beyoncé, les deux (puis trois) Client ne versent dans les plaisirs de Sapho : on peut être féministe et être hétéro.
Bref… tu dois avoir compris, à présent, que les femmes que j’ai évoquées tout au long de ces deux saisons sont de celles qui savent ce qu’elles veulent. Elles assument leurs choix et décident de faire ce qu’elles veulent de leur corps. J’espère que tu changeras de regard sur elles, désormais.
La fête est finie, mon petit. La femme n’est pas un objet de consommation.
Sinon, extrait de la playlist alternative y a ça:
The Primitives « I Wanna Be Your Dog »
Parce que, en vrai, c’est bien ce que tu as envie de dire aux deux dames de Client, pas vrai ?