Le Rap américain est en plein bouleversement. Le Gangsta Rap, complètement ringardisé par les Jay-Z et Kanye West, entre autres, et plus récemment par un Hip-Hop émancipé des clichés et surtout affranchis des guerres de clans (citons l’incontournable Macklemore), vit ses dernières heures, et il n’y a bien que le neurone malade de Booba pour croire en son avenir.
Une mouvance devient de plus en plus présente dans ce rap américain très mâle, et surtout très hétéro: le rap Queer. Ces rappeurs gays, souvent noirs, qui galéraient un peu à faire entendre leur voix, se retrouvent soudain sur les sommets de la Hype. Histoire de bien vous mettre dans le bain, en voici l’un des plus talentueux ambassadeurs de cette mouvance. Dans cette mixtape jouissive, on décèle un Grace Jones masculin jouant avec les frontières du genre, l’ambiguïté sexuelle, avec un flow lent et vénéneux bien plus intéressant que celui de Snoop (oui, c’est le moment où je me fais des amis). Allez, je me tais et je vous laisse avec Zebra Fucking Katz.
Ambiance:
La rédaction vous conseille après-midi transat avec joint (pas bien), ou mojito, paresse et farniente. Installez vous en terrasse, chaise ou transat, un magazine stupide en main, ou même rien du tout, mettez le son à fond (si vous avez peur de gêner ces connards de voisins, Zebra Katz passe également très bien au casque), savourez une boisson fraîche avec rondelle de citron et beaucoup de glaçons. Marche aussi très bien en soirée enfumée, histoire de distiller un peu de poison dans les conversations.
Sex, music, sun,
Oskar Kermann Cyrus