Rarement on aura vu un lynchage médiatique d’une telle violence. Depuis deux semaines, des journalistes (vraiment ?) déversent un flot continu de gerbe d’une haine rarement atteinte quand il s’agit de parler d’un artiste. La raison ? Lady Gaga vient de sortir ARTPOP, troisième album passionné et furieusement POP, pièce central d’un projet artistique audacieux en collaboration avec d’immenses artistes, dont le plasticien Jeff Koons, le metteur en scène Robert Wilson et la papesse de l’art-performance : Marina Abramovic. Analyse et critique d’un album un peu hâtivement jugé par les milices culturelles des torchons médiatiques.
Lady Gaga tu détesteras parce que.
Je commence par un petit coup de gueule. Je ne vais pas faire la liste des articles copiés-collés dans les médias ces derniers jours, des phrases copiées mot pour mot, des mêmes expressions utilisées, du même champ lexical usé – une vague histoire de « couronne à reconquérir » (…etc) – d’abord parce que tout le monde est capable de le voir et ensuite parce que je l’ai déjà fait sur un autre sujet.
Mais ce qu’il est intéressant de noter dans cet ânonnement permanent de poncifs et de clichés sur Lady Gaga, c’est leur constance à ne surtout pas parler de musique. On parle de plan com’, de buzz, de scandale, mais de musique très peu. Tout juste disent-ils que c’est du « déjà-vu », argument coup de poing, vous en conviendrez. Ce n’est pas un hasard, en fait. Si l’on considère qu’aujourd’hui les journalistes sont formés dans des écoles de communication où l’on étudie plus le langage marketing que l’écriture elle-même, alors oui, cette persistance dans la médiocrité peut sembler tout à fait normale. Ainsi le niveau des stagiaires en journalisme d’hier est le niveau des journalistes d’aujourd’hui : écriture bâclée (et plutôt allègrement), fautes de syntaxe et de grammaire à chaque phrase, analyse marabout-bout de ficelle consternante… La critique musicale aujourd’hui est une vaste soupe où la musique est absente.
La deuxième chose à noter, c’est que la violence est toujours plus forte quand il s’agit de mettre à terre une femme. C’est plus facile. Ainsi on a pu le voir avec « l’affaire » Miley Cyrus. Sa prestation osée aux MTV Video Music Awards avait déclenché un véritable torrent d’insultes bien plus vulgaires que la prestation elle-même. De l’attitude de Robin Thicke, présent lui aussi – plutôt aux premières loges, si je puis dire – et qui a plutôt bien apprécié le « twerk » de la jeune chanteuse, rien, ni même du sexisme plutôt vulgaire de son ignoble tube « Blurred lines ». Et bien oui, quand une femme se lâche sur scène dans une attitude sexy, on la traite de « salope » et de « pute ». Quand un chanteur fait la même chose, voire pire, on dit de lui que c’est « un séducteur ». Ainsi, quand Lady Gaga sort un album, il est de coutume de lui tomber dessus. Depuis l’apparition de cet OVNI de la Pop Culture (il y a plus de cinq ans déjà), les mêmes médias prédisent sa chute, quotidiennement, se repaissent de ses faux pas, rient de ses échecs, et en inventent même quand il n’y a plus assez à moquer (c’est-à-dire quand ils ont terminé de rire de ses troubles alimentaires et de se ressasser l’éternel « buzz » de la robe en viande) : le prétendu « échec commercial » de « Born This Way », qui est pourtant le quatrième album le plus vendu en 2011. On parle moins de sa musique, de son discours sociétal et de sa vision de l’Art. Par exemple, vous ne savez pas – sauf si vous êtes abonnés à mon compte Twitter – que le premier Janvier prochain sort un album Jazz de Tony Bennett et Lady Gaga, ça non, vous ne le saurez pas, ce n’est pas intéressant, ce n’est pas du scandale, ce n’est pas du buzz, ce n’est pas une robe en viande.
Il y a cette hypocrisie permanente chez les journalistes, consistant à condamner la recherche du buzz, et à oublier au passage qu’ils sont eux-mêmes la condition de ce buzz, et qu’ils en sont même assez souvent la cause. Le système médiatique dans son ensemble est contaminé par ce syndrome du buzz permanent, dont le moteur est le scandale, l’émotion, la moquerie ou la larme facile, la superficialité de notre monde, en somme, et une course à la médiocrité qui devient alarmante.
Maintenant que j’en ai terminé (pour l’instant) avec les médias, parlons de l’essentiel. ARTPOP. Alors que les critiques n’ont même pas essayé de passer le pas du premier degré, j’ai en dix minutes de réflexion trouvé trois niveaux de lectures à cet album foisonnant.
Premier degré : implications personnelles, Lady Gaga à nu.
Le premier degré de compréhension dans un album est différent pour chaque artiste, évidemment. Cependant, chez Lady Gaga, l’implication personnelle est flagrante. Gaga écrit, compose et chante avec ses tripes.
Ainsi, après l’obscur « Born This Way » dont la couleur musicale s’approchait audacieusement de l’electro-dark, avec sons distordus, voix torturées et textes sombres à la recherche de l’espoir et de l’épanouissement, « ARTPOP » s’impose comme une explosion de joie et de passion retrouvée, même s’il persiste quelques ombres au tableau.
Dans « Dope », ballade dépouillée, Gaga chante à genoux, demandant grâce et pardon, tiraillée entre le besoin de la drogue et un amour passionnel. Le texte, ambigu, est à double sens : parle-t-elle de son amour de l’art, de la scène, ou de l’amour qu’elle porte à un homme (en l’occurrence Taylor Kinney, acteur devant lequel je me mettrai moi-aussi volontiers à genoux. C’était la parenthèse Closer) ?
“[Verse 1]
It’s off, it’s on
The party’s just begun
I promise this
This drink is my last one
I know that I fucked up again
Because I lost my only friend
God forgive my sins
Don’t leave me, I
Oh I will hate myself until I die
[Chorus]
My heart would break without you
Might not awake without you
Been hurting low, from living high for so long
I’m sorry, and I love you
Sing with me, « Bell Bottom Blue »
I’ll keep searching for an answer cause I need you more than dope”
Dans “Swine”, Gaga aborde ce qui semble être un viol. Lors du iTunes festival, elle décrivait la sensation de se sentir sale à l’intérieur, de se sentir comme un déchet, et déclarait que l’écriture de cette chanson, énervée, était une manière de « faire partir la douleur ».
Et ainsi tout au long de l’album, Gaga fait un état des lieux de sa vie après « Born This Way ». L’espoir retrouvé, la joie de vivre, l’amour, et toujours la célébrité, à travers « Do What U Want », sur les médias – justement – et le fait d’être une cible facile dont on ne soupçonne pas la fragilité.
“I, I feel good
I walk alone
But then I trip over myself and I fall
I, I stand up, and then I’m okay
But then you print some shit that makes me wanna scream”
Cet aspect de la célébrité, Lady Gaga l’avait déjà abordé dans “The Fame Monster”, réédition de l’album “The Fame” consistant à montrer le revers de la gloire. Et surtout, dans un titre qui aurait dû figurer sur « ARTPOP », interprété en live il y a quelques mois : « Princess Die ».
Ballade empoisonnée, mélancolique et pourtant, abordant la mort d’une manière apaisée, Lady Gaga avait surpris par son évocation du suicide.
“Leave the coffin open when I go
Leave my pearls and lipstick on so everybody knows
Pretty will be the photograph I leave
Laying down on famous knives so everybody sees
Bleach out all all the dark
I’ll swallow each peroxide shot
Someone I’ll know could love and save me from myself
Maybe I’ll just clean the shit of these fancy shoes
I’ll be a Princess Di and die with you
[Chorus]
I wish that I was strong
I wish that I was wrong
I wish that I could cope
But I took pills and left a note
I’m hungry from an anorexic heart
I’ve been trying to tell you how I feel
But was never very smart
I’m wrapped in silks made for Egyptian queens
I’ll do it in the swimming pool
So everybody sees
Bleach out all the dark
I’ll swallow each peroxide shot
Volumes I know will love and save me from myself
Maybe I’ll just keep clean the shit off of these fancy shoes
I’ll be a Princess Die and die with you
Princess die
I want to see her cry
Princess die
Princess die
We want to watch her cry
Princess die
[Chorus]
I wish that I was strong
I wish that I was wrong
I wish that I could cope
But I took pills and left a note
[Bridge]
But I took pills and left a note
I wish that I could go in my rich boyfriend’s limo
Right after he proposed with a 16-carat stone wrapped in rose gold
With the paparazzi all swarming around
In my Louis Vuiton white buttoned down
Oh it’s not that deep
So bob your head for another dead blonde
Who’s real prince is in heaven
She just wants to sleep
The final act of life will be my own hands to do,
I’ll be a Princess Die and die with you
Applaud. Approve.”
Deuxième degré: Le Pop Art, l’art de créer des icônes
Pour comprendre « ARTPOP », il faut comprendre ce qu’est le Pop Art. Ce qu’il veut dire, sa manière de montrer le monde. Car le Pop Art est connecté avec le monde, avec la société contemporaine, car le Pop Art est un art qui montre les icônes que le monde se créé. Consumérisme, sexe, mode, matérialisme, le Pop Art montre – ou en tout cas est supposé montrer – les nouvelles icônes de notre monde, en utilisant les mêmes armes que la société de consommation : production en série (les fameuses sérigraphies d’Andy Warhol), utilisation des espaces publicitaires et des médias de masse.
Et la collaboration avec Jeff Koons – qui a réalisé une partie de l’artwork et la pochette de l’album – n’est pas innocente. Jeff Koons représente notre société dans des sculptures qui sont nos nouvelles icônes, nos nouvelles divinités. Le Pop Art ne créé pas des icônes, il les montre. Il met le doigt dessus.
Ainsi, si « ARTPOP » a pour ambition d’être l’inverse du Pop Art – non plus mettre la boite de soupe dans l’Art, mais mettre l’Art dans la boite de soupe – il doit utiliser les armes de la culture de masse : format radio, structure classique du morceau pop, textes simples (ou du moins qui paraissent l’être), outrance… Et traiter de ce qui fait la culture de masse : le sexe.
Ainsi, et les critiques l’ont noté (c’est bien la seule chose qu’ils ont notée, d’ailleurs), les allusions explicitement sexuelles sont légions dans cet album, des photos de l’artwork jusqu’aux textes. L’erreur est cependant de l’analyser comme un simple coup marketing.
Troisième degré : ARTPOP, état des lieux de la Pop Culture
Et cette erreur, un critique est tombé dedans, ou plutôt a sauté dedans, et à pieds joints, pour bien éclabousser tout le monde de sa bêtise crasse. Il s’agit d’Olivier Nuc sur lefigaro.fr (vous me direz, Le Figaro et la bêtise, c’est une longue, longue collaboration). Bon, je le cite :
« Les textes sont d’une bêtise abyssale. Lady Gaga y chante l’amour physique sans aucune sensualité, avec la vulgarité de ceux qui prétendent épater le bourgeois alors qu’ils ne livrent rien de dérangeant. »
Il faut savoir que « ARTPOP » est avant tout parti d’un constat sur l’état de la Pop Culture, réduit aujourd’hui à la consternante caricature des « quinze minutes de gloire » de Warhol. Constat, donc, d’une Pop Culture réduite à un produit de consommation sans passion, sans âme, sans Art. Du sexe mécanique, industriel, sans passion, sans amour. C’est ainsi qu’il faut comprendre les textes explicitement sexuels de « ARTPOP ». Mais il faut ne pas avoir lu les textes de Gaga pour écrire ce que l’autre imbécile a écrit dans sa bafouille. Rester au premier degré d’interprétation, bêtement, stupidement, sans même chercher à aller plus loin, alors même que la première chanson de l’album « Aura » incite explicitement à « lever le voile » pour, je cite « [la] voir nue », c’est quand même la preuve, au mieux d’une rare mauvaise foi, au pire d’une incompétence frisant la faute professionnelle. Olivier, je te le dis avec fermeté : change de métier.
Car le sexe n’est que le premier degré accessible dans les textes de « ARTPOP ». A travers la métaphore Vénus / Aphrodite, filée tout au long de l’album (sont cités notamment Apollon, Eros, les muses… etc), qui insuffle de la passion dans le sexe sans âme – donc dans la Pop Culture actuelle – pour obtenir de l’Amour, la rencontre entre deux êtres doués d’émotions – et donc de l’Art, rencontre de la technique, du travail, et de la passion. Passion qui est aussi exprimée musicalement, à travers la voix de Gaga, beaucoup plus dépouillée, avec beaucoup moins de filtres et d’effets que sur « Born This Way ».
La référence à la mythologie grecque n’est pas non plus un hasard. C’est un retour aux sources de l’Art, de même qu’à l’époque de la Renaissance italienne (tiens, ce sont justement les origines de Lady Gaga). Une référence au spirituel, aux forces de l’esprit, de la science, de l’intelligence. Et les allusions mythologiques ne sont pas les seules références faites dans l’album à la renaissance. Il y a évidemment le célèbre tableau de Botticelli, La naissance de Vénus, présent sur la pochette de l’album. Il y a les chœurs de la chanson « Venus » (« goddess of love ») en fond sonore, qui rappelle étrangement la musique baroque de la renaissance (pas vraiment un tube de Madonna).
Les références artistiques ne s’arrêtent pas à la Renaissance et la mythologie grecque. « Do What U Want » est une référence assez claire à une des performances les plus célèbres de sa grande amie, l’artiste serbe Marina Abramovic. Cette performance, exécutée en 1974, consistait pour l’artiste à adopter une attitude totalement passive face au public. Autour d’elle étaient disposés un certain nombre d’objet : pistolet, balle, rose, préservatif… que le public pouvait utiliser sur l’artiste à sa guise. Excellente démonstration de la violence des rapports humains, Marina Abramovic questionnait aussi la confiance, et le cannibalisme présent dans toute relation humaine. Mais surtout, preuve d’une grande force d’esprit, Marina Abramovic montrait que personne ne pouvait posséder ni son esprit, ni sa voix, ainsi que Gaga le chante dans le refrain de la chanson. Et pour ceux qui m’accuseraient de chercher des références là où il n’y en aurait pas, je leur conseil de regarder cette vidéo, ou Gaga répond à une question de Marina Abramovic, il y a quelques années, en faisant allusion précisément à cette performance.
Une célébration païenne électro-pop
Voyez, après analyse, ce n’était quand même pas supra compliqué de comprendre le sens de « ARTPOP ». Maintenant, parlons musique, puisqu’il faut parler musique. Et bien j’ai trouvé ça très bon. Excellent, même, de par ses inspirations et leur application au format pop, Lady Gaga continue son entreprise d’hybridation de la musique pop, en mettant dans des chansons des sons que le monde de la pop ne semble pas comprendre. L’influence élctro-underground est claire, d’autant qu’elle sample, sur « Venus » un extrait de « Rocket #9 » du groupe français Zombie-Zombie. On peut aussi citer la scène électro allemande, notamment dans « Swine » et son break très hardcore. A cette influence électro elle ajoute son éternelle passion du Disco (le break à la basse sur « Sexxx Dreams » est jouissif), et de l’électro-pop comme Björk (le chant plus libéré, sur le titre « ARTPOP » particulièrement) ou, plus punk, Peaches (« Swine » et ses cris de cochon), ou même encore la pop déjantée des Scissor Sisters. Enfin, il faut noter la présence du Hip-Hop avec « Jewels and Drugs » (en featuring avec T.I, Too $hort et Twista) et la présence de R. Kelly sur « Do What U Want ».
Finalement, « ARTPOP » est plus qu’un album passionnant, c’est un projet artistique passionnant. Un grand disque Pop, sorte de célébration païenne passionnée avec des accents SF (l’allusion fréquente aux planètes et à la technologie), une œuvre en constante évolution. L’application ARTPOP, gratuite, permettra en effet de découvrir de nouvelles chansons (entendra-t-on enfin « Princess Die » ?). Lady Gaga promettait de réinjecter l’Art dans la Pop Music : contrat rempli, et même un peu plus.
Oskar Kermann Cyrus
BONUS: Lady Gaga live @ ArtRave – « Venus »
ENFIN UN ARTICLE FAIT PAR UN PROFESSIONNEL. Il a été traduit en anglais ? (qu’on puisse le montrer au monde entier..?)
Ah hélas, non. Mais n’hésite pas à le partager ! Je te remercie pour ton commentaire, ça me fait plaisir !
Bravo !! Enfin une critique constructive et approfondie !! Merci beaucoup d’avoir explorer le CD, pas comme les autres médias qui n’ont même pas écouter le disque et la rabaisse plus bas que terre …
Merci ! Et ça fait plaisir de voir que mon travail plaît !
De rien c’est de l’exellent travail ! 🙂 Tu me remontes le moral après tout ce que j’ai pu lire comme critiques …
C’est l’article le plus intelligent que j’ai eu à lire sur Lady Gaga, qui va enfin au fond des choses et met une bonne claque à tous ces torchons faussement intellectuels. Bravo !
Merci !
Merci d’avoir écouter l’album de manière objective et d’avoir cherché à comprendre le sens de l’album plutôt que d’analyser les coups marketing ou autre et finalement passer à côté de l’album comme certains ..
De rien ! L’écriture de cette critique a été motivé par les mêmes raisons! Merci à toi pour ta visite et ton commentaire !
MERCI! Merci de pouvoir enfin lire une critique qui parle de musique et d’art plutôt qu’un monceau de « prêt-à-penser » et d’attaques gratuites et bêtes. Félicitations!
Merci à toi pour ta visite et ce commentaire !
AMEN.
MERCI, merci pour cet article intelligent, objectif et si bien rédigé ! Enfin quelqu’un qui réalise une analyse complète de l’album et qui nous permet d’encore mieux le comprendre ! Mais surtout, merci à vous qui n’êtes pas comme tous ces autres soit-disant « journalistes » descendant ARTPOP que pour une unique raison : c’est Lady Gaga qui l’a réalisé. Tous devraient prendre exemple sur vous (ou vous devriez leur donner des cours) ! Cet article mériterait d’être traduit en anglais pour pour pouvoir obtenir une plus grande ampleur et faire taire de nombreux « critiques » ! Merci encore, beaucoup de gens vous sont reconnaissants !
Merci à vous ! Et vous n’êtes pas le premier à me suggérer une traduction en anglais. Mon niveau d’anglais ne me le permet pas, mais si vous connaissez quelqu’un qui peut le traduire, n’hésitez pas, partagez l’article tant que mon nom est mentionné, il n’y a aucun problème!
Alors là chapeau !! Enfin un article structuré et ne disant que des vérités !! Les médias sont une vrais calamité de nos jours, et heureusement que certains comme vous se démarquent ! Si seulement cette article pouvait être lu a la place de toutes ces autres m*rde !
Je vai le partager au maximum 🙂
Merci, j’ai retrouvé un peu d’espoir aux médias avec cet article. Très bon travail.
Enfin un très bon article sur cet album qui mérite les félicitations, pour sa musique, pour sa démarche, pour le travail se cachant derrière tout l’album représenté par une statue Gaga Koonesque. Merci pour cet article juste, cherché et tellement différent de tous les articles sur Artpop qu’on peut lire en ce moment. – » We could we could belong together ARTPOP «
La lecture de cet article me redonne un minimum d’espoir envers les critiques, je ne porte même plus attention à ce que les journaux écrivent à propos d’ARTPOP et dieu-sait à quelle point j’attendais qu’ils écoutent l’album – merci pour cette analyse et pour ce travail qui devrait être partagé au monde entier! heureux de vous lire – grâce à vous ART and POP are belong .
Yoann
Bien que l’avis donné par votre article soit positif à la différence de la plupart des autres supports médiatiques du style du Figaro (ce qui fait toujours plaisir), je crois que l’important est de souligner le professionnalisme qui ressort de la rédaction de cet article. On a une véritable analyse, fouillée, basée sur des recherches, bref ce n’est pas tant l’avis ici qui importe mais la méthode utilisée, qui est très louable, et qui comme vous l’avez fait remarquer, est malheureusement en voie de disparition chez nos chers pseudo journalistes d’aujourd’hui ! Bravo donc, pour avoir rédigé un article digne de ce nom, j’ai encore l’espoir que des journalistes comme vous, marqués par une véritable volonté de faire primer recherches et information sur le buzz, subsistent encore ! Bravo, merci, et bonne continuation !
MERCI mille fois pour cette article bien rédigé et surtout VRAI.Etant Little Monster voir tous ces « journalistes » dénigrer une artiste, mon artiste est plutôt douloureux… Voir quelqu’un analyser cet album qui est pour moi un chef d’oeuvre (même si je ne suis pas très objective ^^), ça fait du bien! Merci pour avoir osé le dire! Très bon article, avec une analyse parfaite, les choses ont été mises au clair! 🙂
Ces imbéciles qui dénigrent notre Lady Gaga chérie croient lui nuire mais au contraire, ils lui font une très bonne publicité, ce qu’elle fait est ce qu’on attend d’elle. Moi, je l’adore Lady Gaga, j’aime particulièrement lorsqu’elle chante Papapapapapa Poker Face … je ne m’en lasse pas, ça me rappelle la face que je vois dans le miroir en me levant le matin et ça sonne super bien dans mes grosses enceintes bass-reflex fabriquées maison.
Elle est bourrée de talent, j’aime bien aussi Madonna et Britney, pas seulement parce que les trois sont terriblement sexy mais surtout pour le message hautement anti-conformiste qu’elles propagent, j’apprécie particulièrement qu’elles fassent chier tous les constipés de droite et les punaises de sacristie, ça me fait marrer.
Boom !
Vous sentez pas obligé d’être stupide, cela ne vous va pas.
Merci pour cet article faisant preuve d’une volonté d’analyse (efficace, en plus). Je soutiens surtout le fait qu’il est facile (voire conseillé ?) de crier haro sur une femme. Sur toute chanteuse qui ne se contente pas de chanter des textes qu’on écrit pour elle d’une voix nunuche, et qui joue la docile poupée en attendant qu’on la fasse célèbre. Dès qu’une femme se met à l’art, levée de boucliers.
Et un grand bravo pour cette exploration de l’album, qui démontre qu’il faut « y aller » sans a priori pour trouver quel projet ravissant se cache « behind the aura ». Un travail à partager d’urgence !
PREMIER article que je vois fait par quelqu’un sachant réellement de quoi il parle en expliquant étape par étape le sens de cet album et surtout les nombreux messages véhiculer à travers toutes ces chansons, en plus première critique positive et objective contrairement aux autres articles qui essaie de nous faire croire que cet album est un flop et qu’il est dénué de sens, cet article m’a redonner espoir en Lady Gaga et à sa musique, si tout le monde penser comme ça cet album serait élu »meilleur album du monde » si seulement on pouvait le faire passer sur d’autres sites en Anglais…
En voici un article intéressant ! Cela change de tout ce qu’on peut voir, qui est ridicule au plus haut point. Juger la musique sans avoir de préjugés sur l’artiste est bien une chose que de nombreux journalistes oublient, alors il faut souligner ce remarquable article que l’on a ici ! Vraiment remarquable !
ARTPOP est un excellent album (de nombreuses qualités énoncées dans cet article) avec un concept, une identité (ce qui caractérise tout la travail de Lady Gaga mais bon généralement les gens ne veulent pas le savoir, malheureusement !).
Lady Gaga est vraiment une artiste intéressante et admirable, mais à cause de nombreux pseudo journalistes son travail est malheureusement sous estimé…
Encore bravo pour cet article !
Merci pour ce commentaire !
Les journalistes musicaux aujourd’hui ne savent rien de la musique. Ils pourraient être aux faits-divers ou à l’économie, ils s’en fichent. Il faut faire de l’audience.
Merci infiniment pour cet article! Intelligent, intéressant, bien rédigé et surtout très réfléchi… Il y a une très claire différence entre cet article et les autres, on voit très clairement apparaître la culture derrière et les RECHERCHES. Les « journalistes » d’aujourd’hui ne font plus aucune recherche, à tel point qu’on se demande vraiment pourquoi ils sont payés. Ca, c’est du vrai travail, une vraie réflexion et c’est quelqu’un qui a vraiment cherché à comprendre…
C’est l’éternel problème de Gaga, on ne peut pas la comprendre si on ne le veut pas et ne le cherche pas. Et le grand public n’en a aucune envie, ils préfèrent la pointer du doigt car elle a porté une robe en viande, ça fait moins mal à la tête…
Bref, MERCI.
Les grands médias malheureusement sont guidés par la logique du « buzz ». Il faut donc aller vite. Écouter un album c’est trop long, ils se contentent donc de copier la dépêche de l’AFP en changeant certaines phrases.
Merci et merci infiniment pour cet article bondé de vérité.
Ça me bouleverse qu’on démonte une artiste à ce point.
Surtout les artistes qui écrivent leur chansons, ceux-ci méritent deux fois plus de respect. Qu’on aime ou non
Mais bon le gens et surtout les journalistes retiendront « robe en viande » par contre les à côtés on oublie dont (bornthisway foundation, littlemonster.com,artpop l’application son soutien envers les homosexuelles) non vraiment merci pour cet article qui fait plaisir à lire.
Anthony
Merci à toi pour le commentaire ! N’hésite pas à partager l’article !
Alors là vraiment, félicitations! Je ne suis pas un journaliste professionnel, ni même un membre de la sphère littéraire, mais j’apprécie le bon français (et essaye d’en respecter les règles tant que je le peux…).
Ainsi, cet article me semble déjà très intéressant rien que part son niveau d’écriture, qui surpasse aisément celui de la grande majorité des articles que nous pouvons lire de nos jours. Mais, il n’y a pas que la forme qui est ici à admirer, mais aussi et surtout le fond. Faire un article sur Lady Gaga peut être un pari risqué, puisque étant l’une des artistes les plus médiatisés de notre temps, on risque de s’attirer les foudres des « pro » ou bien des « antis ». La plupart des journalistes préfèrent d’ailleurs se placer du côté des antis; c’est quand même bien plus facile de critiquer, mais vous vous proposer un article objectif, qui va au fond des choses et ne se fit pas aux apparences. Comme j’ai pu le lire plusieurs fois « Lady Gaga est comme un livre, beaucoup la juge à sa couverture, mais très peu ose lire ce qu’elle propose ».
Vraiment, merci beaucoup de cet article qui relève un peu le niveau et fait plaisir à tous les fans!
J’ai simplement une petite question: êtes-vous personnellement fan de Lady Gaga, admirez-vous son travail ou bien vous ne supportiez plus les critiques infondées et incessantes et donc vous avez décidé de réagir?
J’aime l’Art, et la musique. J’ai connu Lady Gaga grâce à sa collaboration avec Marilyn Manson. Je m’étonnais que Manson collabore avec une popstar blonde, j’ai creusé un peu et… Elle m’a semblé la seule popstar à comprendre le pop art et la pop culture. Elle a tout compris à Andy Warhol, ce qui est exceptionnel, je suis certain que les autres popstars du moment seraient bien incapable de parler de Warhol plus de 30 secondes !
Je ne suis pas un « fan » dans le sens où je ne fais partie d’aucune communauté… etc. Mais j’admire son travail et aime sa vision de l’Art.
D’autre part, j’ai toujours été consterné par le niveau de la critique en France, que ce soit au niveau littéraire, musical ou cinématographique. C’est consternant. On nous offre un point de vue la plupart du temps totalement injustifié, en une demi colonne de magazine, et on est censé être informé avec ça? Sans compter le nombre incroyable de critiques qui, parce qu’ils n’ont pas le temps de tout lire, de tout écouter, de tout regarder, se basent sur le dossier de presse pour leurs critiques. C’est lamentable.
Pour le cas de Lady Gaga, c’est tout autre chose. On sent très bien que ce qui les irrite, c’est qu’une popstar prétende être une « artiste ». ça vient d’un mépris du peuple très profond chez nos élites médiatiques. On considère que si ça se vent, c’est mauvais, parce que c’est bien connu, les gens sont stupides (je ne dis pas que tout ce qui se vend est de qualité, loiiiiin de là, mais ce n’est pas un argument, ni dans un sens, ni dans l’autre). Tant que Gaga restait à sa place de pop fm, ça allait. Dès qu’elle a sorti Born This Way, qui avait une ambition musicale très forte, ils lui sont tombé dessus. Ils sont dans leur bulle, la bourgeoisie médiatique veut garder son espace réservé qui est la Culture, l’Art, et ne souhaite surtout pas voir « le bas peuple » s’y intéresser, parce qu’aujourd’hui, c’est la seule chose qui les distingue. D’autres artistes ont faits les frais de cette pensée, comme Amélie Nothomb ou J.K. Rowling.
Merci pour votre commentaire, n’hésitez pas à partager l’article, c’est fait pour ça !
C’est la critique d’ARTPOP la plus recherchée que j’ai lue. Bravo ! Le travail que vous avez fourni est remarquable. C’est construit, c’est clair, il y a des exemples et des références… Si seulement les journalistes pouvaient construire des critiques telles que la vôtre !
J’vais répéter ce que les autres disent, mais ENFIN un critique qui comprend Gaga! Les journalistes, enfin la majorité, ne comprennent pas que Lady Gaga est une artiste et non un produit commercial. Ils s’amusent à la rabaisser, mais c’est eux qui ont l’esprit fermé à l’art (ou juste l’esprit…Comment dire… Stupide et méchant?). Bref, un grand merci, cet article est très agréable à lire!
Merci !
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Un petit souci sur votre page en général (ou alors c’est mon très grand âge?) Le choix des lettres orange sur fond vert fait qu’on ne parvient pas à lire le texte. Mais ce n’est qu’un détail.
Vous avez, avec une infinie délicatesse et beaucoup de finesse, écouté et entendu le disque de Lady Gaga. Et vous avez eu raison de vous en tenir au contenu musical de son album parce qu’en matière de visuel, c’est un peu « loupé » : Jeff Koons a beaucoup travaillé sur le « gonflable », les ballons, les bouées d’enfants etc. Or sur la pochette il reproduit une Lady Gaga dans le même esprit que son lapin, son chien ou son homard. De là à inciter à la lecture « poupée gonflable », pardon mais il n’ y a qu’un pas. Faux, le pas? Faut pas? Je n’ai rien contre cette jeune femme, je ne connais pas sa musique, je ne sais rien d’elle et sa robe de viande ainsi que ses autres « buzz » m’ont laissée de marbre. Cependant il se trouve que, travaillant pour les besoins de mon métier d’enseignante, je me suis intéressée à la Naissance de Vénus de Boticcelli et que je suis tombée nez à nez avec la pochette de Lady Gaga. Ma première lecture a été celle que je vous ai livrée. La seconde aussi. Je crains que la troisième, même nuancée, n’aille dans le même sens. Amicalement
La sculpture de Lady Gaga par Koons n’est pas en « gonflable » et n’a d’ailleurs pas cet aspect.
Mais sur ce qui est du caractère sexuel évident d’ARTPOP, dans les textes et l’imagerie, j’ai analysé ce fait, il me semble, dans l’article. Peut-être ne l’avez-vous pas bien lu?
Amicalement.
Sincèrement je crois que vous êtes le seul qui a proposé une critique de l’album en écoutant VRAIMENT l’album. Il est évident que la critique du Figaro à été rédigé seulement aprés l’écoute de Applause et non de l’album entier. Donc bravo.
Enfin quelqu’un qui comprend Lady Gaga, qui comprend ARTPOP! Cette article est incroyable, passionnant ! Bravo et merci.
Dieu merci mais quelle joie de voir enfin un article positif et travaillé à propos d’ARTPOP. Vous avez su vous mettre dans la peau de Lady Gaga en analysant cet album sous toutes ses coutures ! Je n’arrive pas à exprimer la joie inconditionnelle que je ressens après avoir lu votre analyse (tant celle à propos des médias que celle parlant de l’album). Vous êtes quelqu’un d’humble et cette valeur se perd dans le milieu de la presse. Là ou la plupart des gens voient une femme surfaite, je vois quelqu’un de passionné, de dévoué et d’extrêmement talentueux.
Merci ! Je tombe dessus seulement maintenant par pure hasard et heureusement ! Je pensait être le seul à penser que cet album était génial. Je suis entièrement d’accord avec cet article.